Émotions au conseil d'école de l'IUFM Midi-Pyrénées.
Dernier choeur de la comédie ballet intitulée "L'amour médecin" (texte Molière musique Lully). Les trois personnages allégoriques : La comédie, La musqiue et Le ballet y chantent à trois voix.
L’Amour médecin
Scène dernière
LA COMÉDIE, LE BALLET ET LA MUSIQUE, CLITANDRE, SGANARELLE, LUCINDE, ÉLISETTE.
LA COMÉDIE, LE BALLET ET LA MUSIQUE, tous trois ensemble.
Sans nous tous les hommes, Deviendraient mal sains, Et c'est nous qui sommes Leurs grands médecins
LA COMÉDIE. Veut-on qu'on rabatte, Par des moyens doux, Les vapeurs de rate Qui vous minent tous? Qu'on laisse Hippocrate, Et qu'on vienne à nous. TOUT TROIS ensemble. Sans nous….
Daniel Filâtre : Président de l'université de Toulouse II - Le Mirail
Texte présenté au conseil d'école du 15 décembre et approuvé.
Nous, personnels et usagers de l’IUFM Midi-Pyrénées école interne de l’Université Toulouse 2réaffirmons qu’Enseigner est un métier qui s’apprend! Nous refusons la réforme actuelle de la formation des enseignants et exigeons d’autres choix!
Avec les 19 signataires du communiqué intersyndical, nous jugeonsinacceptables en l’état les orientations présentées le 13 novembre dernier qui confirment la mise en place d’une réforme régressive pour la formation des futurs enseignants et bouleverse l’organisation de l’offre de master dans les universités. Ces orientations vont à l’encontre d’une démocratisation de l’accès aux métiers de l’enseignement et s’opposent à l’amélioration de la qualité de la formation:
La formation professionnelle des futurs enseignants est réduite à portion congrue alors qu’elle nécessiterait d’être renforcée afin de préparer les futurs enseignants à la diversité des missions qui leur sont confiées. Des lauréats au concours peuvent se retrouver devant des élèves sans avoir bénéficiénide stages ni de formation professionnelle.
L’absenced’articulation proposée entre concours et masters va non seulement rendre ingérable l’année de master 2 pour les étudiants (qui devront mener de front préparation des épreuves, mémoires de recherche, validation du master et éventuellement stage en responsabilité), mais elle s’oppose également à l’élévation du niveau de qualification en rendant impossible toute formation professionnelle et disciplinaire pendant l’année de M2.
Les IUFM sont cantonnés à l’éventuel encadrement des stages alors qu’ils constituent une composante essentielle de l’université au rôle, à l’expertise et aux compétences avérées, sur la formationdes enseignants.
Aucun dispositif ambitieux d’accompagnement financier des étudiants n’est mis en place pour compenser l’allongement de la durée des études
Aucune garantie n’est apportée à la pérennité du maillage territorial et au maintien des centres départementaux en région.
Avec les 19organisations signatairesnous exigeonsle retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés. Nous revendiquonsla mise en place d’une réforme de la formation des enseignants qui réponde aux besoins du système éducatif et permette une véritable formation professionnelle des futurs enseignants.A savoir:
une réelle amélioration de la formation de tous les enseignants et la reconnaissance de celle-ci par l’obtention d’un master
de revenir sur la place des épreuves d’admissibilité au cours du cursus actuellement prévue par la réforme afin de garantir une place des futurs concours compatible avec la conception de masters de qualité intégranttoutesles dimensions nécessaires à l’exercice du métier.
une évolution du contenu des épreuves des concours fixées nationalement permettant d’évaluer les futurs enseignants sur l’ensemble descompétences indispensables à leur métier
un recrutement des futurs enseignants au mêmeniveau pour tous les concours:PE, CPE,PLP, CAPET, CAPES, CAPEPS
un cadrage national des mastersde formation aux métiers de l’enseignement intégrantune professionnalisation progressiveet assortid’une carte nationale des formations garantissant l’égal accès de tous sur le territoire à la préparation des concours.
une année de fonctionnaire stagiaire post-concours qui comporte au moins un mi-temps pour la poursuite de la formation professionnelle
des garanties réelles sur le rôle, les fonctions et les moyens humains et financiers des IUFM dans la formation des futurs enseignants au sein des universités
la mise en place de dispositifs d’accompagnement financier renforcés et pérennes pour les étudiants afin de garantir la mixité sociale du recrutement
des modalités adaptées pour les candidats des PLP des disciplines professionnelles et les non titulaires (VAE, cycle préparatoire…)
Parce qu’enseigner est un métier qui s’apprend, lespersonnels et usagers de l’IUFM Midi-Pyrénéesécole interne de l’Université Toulouse 2se mobilisent aujourd’hui 15 décembre, journée nationale d’action pour la formation des enseignants pour exiger la mise en œuvre d’une réforme permettantune vraie formation professionnelle et garantissant une réelle élévation de la formation des futurs enseignants conforme aux attentes de la société.
Pourquoi faut-il refuser la réforme ? Cette réforme remplace la formation des maîtres par le recrutement des maîtres. Dés réussite au concours, les reçus prendront une classe en responsabilité :
avec moins de formation disciplinaire
avec presque plus de formation à la didactique des disciplines
avec aucune formation à la gestion de classe
La CDIUFM a fait un appel dénonçant clairement les conséquences dramatiques de cette réforme. Puis l’ensemble des organisations syndicales d’enseignants, de parents d’élèves, d’étudiants et de lycéens a fait un texte commun appelant au retrait des décrets d’application, et à la mobilisation pour le mardi 15.
La réussite de cette journée de grève dépend d’abord des formateurs. Ils sont les premiers concernés par la réforme. Il n’est pas admissible qu’ils n’en comprennent pas les enjeux. Concernant la semaine commune, la journée de mardi sera une journée de grève où la semaine commune s’arrêtera, de manière à éviter la situation consternante de l’année dernière.
Les étudiants doivent être rassurés sur les conséquences d’une éventuelle absence. Comme il n’y aura pas de cours, il n’y aura pas également de feuille d’émargement …
Les stagiaires ne sont pas tenus à la déclaration de grève préalable. Cela ne concerne (et encore ça se discute …) que les enseignants titulaires d’une classe. Et un préavis de grève a été déposée par TOUS les syndicats.
Les personnels enseignants et BIATOS seront aussi en grève, car leur avenir est plus qu’incertain, notamment parce que les sites départementaux sont menacés.
Décisions de l'assemblé générale lors de la journée nationale des IUFM
Il faut que mardi 15 décembre sera une journée de grève massive à l’IUFM
Une réunion de préparation est déjà programmée jeudi 10 décembre de 12 h 30 à 13 h 30 avenue de Muret. Tout le y monde est invité, mais il serait sans doute bon de faire des réunions de préparation sur le maximum de sites.
Une réunion du Conseil d’école est programmée pour le 15 décembre au matin. L’idée de la transformer en une manifestation pour le retrait de la réforme semblait rassembler un large consensus. Cela signifierait que l’on appelle le personnel et les usagers à y venir pour manifester, et éventuellement qu’on invite la presse.
Pour la journée du 15 décembre, le personnel des restaurants étant vraisemblablement très majoritairement en grève, on pourrait organiser un repas collectif et autogestionnaire à midi (sur quels sites ?), puis des débats dans l’après-midi (sur quels sites ?), puis une ou plusieurs manifestations vers 18 h pour appeler les parents d’élèves à la rescousse, avec convergence place du Capitole. Puis en nocturne des débats encore par exemple avenue de Muret.
Il faudrait programmer vite une intersyndicale pour se mettre d’accord de manière incontestable.
Dans la presse :
Métro : Les IUFM mobilisés pour une autre réforme de la formation des enseignants. A Toulouse, une vingtaine d'enseignants du collectif "Enseigner est un métier qui s'apprend" se sont rassemblés une heure à la mi-journée sur la place du Capitole pour une distribution de tracts. "La réforme des IUFM, c'est la fin de la formation, remplacée par le recrutement d'enseignants qui prendront leur poste après une préparation académique à l'université, mais sans formation pédagogique, parfois même sans stage en situation scolaire concrète", a déclaré à l'AFP un enseignant en IUFM, Jean-François Grelier. C'est "un galop d'essai" avant la journée du 15 décembre pour laquelle "on peut parier sur une grève extrêmement suivie dans les IUFM", a-t-il ajouté. La journée du 15 décembre est organisée à l'appel d'une large intersyndicale composée notamment des syndicats lycéens, de l'organisation étudiante Unef et des parents d'élèves de la FCPE. Le Sgen-CFDT a déposé des préavis de grève. Celle de lundi était organisée à l'appel des directeurs d'IUFM eux-mêmes, ce qui constitue "une première" et révèle "une vraie coupure entre les directeurs et les ministères" de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, a-t-on expliqué à la CDIUFM. Les groupes de travail technique sur cette réforme, qui se sont réunis jusqu'en novembre et auxquels la CDIUFM a participé, laissaient présager "une issue positive", mais les arbitrages rendus le 13 novembre par les ministres Luc Chatel et Valérie Pécresse ont suscité "la déception et l'incompréhension", d'où l'appel à la journée de lundi, a-t-on expliqué. La réforme en question prévoit le recrutement des professeurs au niveau master 2 (bac+5) et de confier la formation aux universités via des masters.
Le monde : Les IUFM mobilisés contre la réforme de leurs cursus. Thomas, professeur des écoles stagiaire, voit dans ce projet la poursuite de la stratégie du "moins disant économique" : "non-remplacement de professeurs, augmentation du nombre de classes surchargées, suppression du Réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased)... Au vu de la politique générale du gouvernement concernant l'éducation nationale, on peut légitimement s'inquiéter de toute initiative."
Libération : Réforme des IUFM : les enjeux du refus. Dans l'indifférence quasi générale, la France s'apprête à abandonner la formation très spécifique qu'elle donnait jusqu'à présent à ses enseignants. Les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) avaient pris la suite des Ecoles Normales pour former spécifiquement les professeurs d'écoles et de l'enseignement secondaire. A leur place, dès la rentrée prochaine, les formations seront assurées à la fac. Elles prépareront les étudiants aux matières à transmettre., beaucoup moins à la transmission elle-même, à la pédagogie. Hostile à cette évolution, le mouvement des enseignants des IUFM ne faiblit guère. Mais ne forcit pas non plus, n'emporte pas l'opinion.
Zinfos974 :Jean-Paul Gérard est professeur d’EPS(Éducation physique sportive) à l’IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres). Il a participé hier soir à une marche aux flambeaux à l'IUFM, en compagnie de 200 étudiants et enseignants qui ne veulent pas des réformes proposées.Cela ne signifie pas pour autant la fin de l’IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres), selon le professeur d’EPS, “parce que nous sommes un vieux village gaulois et nous résisterons jusqu’au bout. Cela veut dire que nous essaierons de faire infléchir par des manifestations symboliques, ces réformes”.
Deux initiatives viennent se compléter pour qu’enfin la question de l’avenir la formation des enseignants se pose publiquement. Toutes les deux commencent par affirmer « qu’enseigner est un métier qui s’apprend ».
D’une part la CDIUFM a fait un communiqué très critique sur le projet de réforme, et a appelé logiquement à une journée nationale de mobilisation dans les IUFM, et ceci pour lundi prochain 7 décembre. D’autre part, la plupart des organisations représentatives d’enseignants, de parents d’élèves, d’étudiants et de lycéens se sont mises d’accord sur un texte un texte demandant « le retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés ».
Et elles appellent à une journée nationale d’action dans toute l’éducation nationale, pour le mardi 15 décembre. Ces deux initiatives nous donnent une lourde responsabilité. Nous, formateurs IUFM devons répondre présent, lundi 7 et mardi 15, dans la mesure de nos possibilités.
Assemblée Générale Lundi 7 décembre Site de Saint Agne 11 heures
De faire une réunion la plus large possible lundi matin à St-Agne, à 11 h. D’une part pour faire le point sur la situation, mais aussi pour organiser dans la foulée une manifestation visible par les médias, pour relayer à Toulouse les initiatives qui auront lieu dans tous les IUFM. Depuis St-Agne, il est simple de prendre le métro, des gilets jaunes, des pancartes et des banderoles pour aller manifester en métro Place du Capitole à 12 h 30.
De décider déjà d’une mobilisation pour le mardi 15, mobilisation dont on commencera à discuter les modalités lundi.