Simone Bonnafous
Philippe Meirieu
"ne pas défendre l'existant sans regarder ses insuffisances"
On est frappé de constater l’incompétence, parfois plus que la malveillance, de certains responsables, incapables de se représenter la complexité de la gestion d’une classe ou d’un établissement scolaire".
Il faut concevoir la formation des enseignants comme un continuum qui s’étend de la première année d’université à l’ensemble des dispositifs de formation continue. Dans ce cadre, la formation initiale d’un professeur ou d’un conseiller principal d’éducation doit, comme celle d’un médecin, être conçue sur sept années : trois années de licence comportant, à côté des enseignements disciplinaires, des apports et travaux pratiques centrés sur les conditions nécessaires à l’exercice du métier (de la maîtrise de la langue à la gestion de la classe, de la connaissance de l’institution scolaire à celle des TICE, etc.) ; ensuite deux années de master centrées sur toutes les questions relatives à la transmission des savoirs à enseigner ; deux années d’accompagnement,enfin, lors de la prise de fonction pour permettre la construction d’une véritable pensée réflexive sur le métier… Ainsi la France passerait d’une formation en modèle « successif » à une formation en modèle « simultanée », comme cela paraît souhaitable à la quasi totalité des experts.
Il faut que, tout au long de leur formation initiale, les étudiants puissent s’impliquer progressivement dans des actions auprès des élèves : à travers des stages d’observation, de pratique accompagnée, puis en responsabilité dans des contextes divers. Il faut que ces stages soient l’occasion d’expérimenter le travail en équipes homogènes et hétérogènes (intercatégorielles et interdisciplinaires). Il faut, enfin, absolument, que ces stages soient l’objet de travaux de reprise systématique, avec des formateurs, et que les modèles théoriques proposés permettent de mieux comprendre les enjeux et les exigences du métier.
- Il faut, enfin, adosser l’ensemble du dispositif à un développement de la recherche en éducation sur le processus enseigner/apprendre et les questions afférentes à la transmission. Dans ce cadre, le « coeur du métier », qui doit guider l’ensemble du travail formatif, ne peut se concevoir ni autour de la seule maîtrise des savoirs académiques, ni dans la seule étude des conditions institutionnelles, organisationnelles et méthodologiques de l’enseignement. Le coeur du métier est bien « la transmission des savoirs »… au nom du principe simple que, si l’on enseigne toujours quelque chose, on l’enseigne toujours à quelqu’un.
- Lire les propos complet de Phillipe Mérieux, sur son site ou obtenir le texte au format pdf.
Philippe Perrenoud
"se battre sur l'essentiel"
- lire la suite sur le café pédagogique
Bernard Cornu
premier président de la conférence des IUFM
retour sur le passé récent...
premier président de la conférence des IUFM
retour sur le passé récent...
A partir des conclusions du rapport Bancel, la création des IUFM s'était appuyée sur la mission des enseignants, telle que définie par la loi de 89, à un moment où on craignait une pénurie d’enseignants : recruter plus, former mieux. "Il fallait contribuer à rendre visible le chemin qui mène au milieu enseignant". Le corps des professeurs des Ecoles a revalorisé les enseignants du premier degré. (lire le complément sur le café pédagogique)
"Dans les vingt dernières années, nous avons été, parmi les pays d’Europe, ceux qui ont pris le plus de retard : nous en avons parlé, d’autres l’ont fait… Nous manquons cruellement de l’inscription de nos propres travaux et points de vue dans l’espace international."
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